FIN D’ÉTÉ DANS LES CÉVENNES…

Escalier d’entrée de Maison Rouge
Photo: Kadia Rachedi.

… à MAISON ROUGE, musée des

vallées cévenoles.

Dès que l’on pénètre dans l’enceinte de Maison Rouge, on pressent que l’on va vivre un moment hors du commun!

Situé à Saint-Jean-du-Gard, ce musée de la vie cévenole est installé dans une ancienne filature qui ferma ses portes en 1965.
Ainsi disparut la dernière filature française de soie…

Dix mille objets exposés sur une superficie de près de 4000 m2, nous plonge dans la vie et les savoir-faire des femmes et des hommes qui ont fait l’histoire des Cévennes.

Une belle construction moderne accolée à la filature, accueille l’écomusée, articulé autour de plusieurs thèmes : l’environnement, les productions agricoles comme la châtaigne, l’olive et les fruitiers, l’élevage, la poterie, les scènes de la vie domestiques etc.
Présentés dans des mises en espaces lumineuses et toniques.

Chambre cévenole.
Photo: Sylvie Maugis
Cuisine cévenole.
Photo: Kadia Rachedi
Transformation du lait: faisselles.
Photo:Sylvie Maugis
Les travaux agricoles.
Photos: Sylvie Maugis

Poteries.
Photos: Sylvie Maugis
La Soie
Le bâtiment de la filature abrite une reconstitution magistrale des ateliers, où travaillèrent majoritairement des femmes, soumises à des règles très strictes, tant dans les ateliers que dans leur internat.


En 1850, la ville de Saint-Jean-du-Gard comptait 23 filatures qui employaient 1090 femmes et 150 hommes.
« Maison Rouge » est la première filature de soie industrielle à mettre en place un procédé permettant d’utiliser la vapeur pour chauffer les bassines de cocons.

« L’essor de la sériciculture en Cévennes a lieu au XVIIIe siècle suite aux gèles de 1709 touchant gravement les plantations de châtaigniers. On décide alors, pour redresser l’économie, d’investir dans les plantations de mûriers, nourriture exclusive des vers à soie. Le territoire est aménagé : construction de terrasses, aménagements hydrauliques, modification de l’habitat pour développer l’espace pour l’éducation des vers à soie. » (extrait du livret)

Des cocons.
Photo: Sylvie Maugis
Vue générale de la magnanerie.
Photo: Sylvie Maugis
Atelier filature.
Photo: Kadia Rachedi
Détail d’un métier.
Photo: Sylvie Maugis



Grace à la patience du personnel accueillant, j’ai enfin réussi à comprendre l’histoire du vers à soie! Et bien, ce n’est pas une sinécure: gavé de feuilles de mûriers pour engraisser, ce drôle d’animal va fabriquer sa propre prison (une prison de soie, certes..) puis, à peine transformé en papillon, il se reproduit, les mâles meurent illico et les femelles juste après la ponte…
À y réfléchir, notre vie n’est pas si éloignée.. Mais ceci est une autre histoire 🙂

Captures d’écran du superbe film de Michel Verdier:
« Histoire de la soie en Cévennes »
Accès aux jardins
Photo: Sylvie Maugis

Dans le parc, à l’arrière de la filature, dominant la rivière, se trouvent une éolienne et un salon de thé. De plan carré, reposant sur un socle de pierre et terminée par une pyramide tronquée, coiffée d’une balustrade très simple de fer forgé, l’éolienne avec ses 12 ouvertures inférieures fut construite à la fin du XIXe siècle pour actionner une pompe. Le salon de thé, petit édifice à deux niveaux de briques revêtu d’un placage de pierres, surmonté d’un toit plat orné d’une balustrade en pierre, dénote une recherche esthétique surprenante en milieu industriel. Il semble que ce pavillon, apparenté au style colonial, fut conçu après 1850, pour la détente ou pour recevoir les hôtes dans un cadre exotique, évoquant l’Extrême- Orient et les origines de la soie.

5 rue de l’Industrie et 35 grand’rue à Saint-Jean-du-Gard (30)
04 66 85 10 48

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