Parisiennes… Citoyennes… Artistes étranger.es

C’est à Paris et


nulle part ailleurs!

Niki de Saint Phalle… Que vous retrouverez dans les deux expos…

« Parisiennes citoyennes !

Engagements pour l’émancipation

des femmes (1789-2000) »

Le Musée Carnavalet – Histoire de Paris, est le plus vieux musée de la capitale. Il a ouvert au public le 25 février 1880 dans l’hôtel Carnavalet situé au cœur du Marais, l’un des quartiers de la capitale où le patrimoine architectural est particulièrement préservé.
Depuis 142 ans, ses collections, sans cesse enrichies, retracent l’histoire de Paris, de la préhistoire à nos jours.

Musée Carnavalet L’entrée de l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau au temps de son occupation par la société de Factage parisien, Eugène-Edmond Valton, vers 1866
© Musée Carnavalet – Histoire de Paris / Ville de Paris (photo)

Et pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est la première fois depuis son ouverture que le Musée Carnavalet-Histoire de Paris, présente une exposition essentiellement consacrée aux femmes: « Parisiennes, citoyennes ! »

Un fil chronologique
Le parcours de l’exposition suit un fil chronologique qui commence avec la revendication du «droit de cité » pour les femmes, pendant la Révolution, et se clôt avec la loi sur la parité, en 2000: une ambitieuse traversée historique qui suit les traces des luttes que les femmes ont menées, à Paris, pour leur émancipation.

Présentation de l’exposition par Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers, membre de l’Institut universitaire de France,
Commissariat scientifique extérieur de l’exposition:

Christine BARD.
Photo: Laurence Prat.

Avant d’accéder à la première salle de l’exposition, notre regard est arrêté par des fanions portant les prénoms de femmes qui ont traversé l’histoire, et l’on peut déjà s’amuser à retrouver des noms…


Tout au long de notre déambulation, nous croisons des citoyennes révolutionnaires de 1789, de 1830, de 1848, des Communardes, des suffragettes, des pacifistes, des résistantes, des femmes politiques ou syndicalistes, des militantes féministes, des artistes et des intellectuelles engagées, des travailleuses en grève, des collectifs de femmes immigrées.

Une exposition joyeuses, par Christine Bard

Des années 1789 à 2000 se déploie une dynamique de l’émancipation des femmes explorée dans toutes ses dimensions : elle implique le droit à l’instruction comme celui de travailler, les droits civils et les droits civiques, si difficiles à obtenir, mais aussi la liberté de disposer de son corps et l’accès à la création artistique et culturelle.

Peintures, sculptures, photographies, films, archives, affiches, manuscrits, ou autres objets militants, voire insolites, rendent compte de la diversité des combats et des modes de revendications.
Dans une vitrine, un livre en dit plus que tout sur les obstacles que les femmes ont réussi à franchir c’est celui de Maréchal Sylvain: « Projet d’une loi portant défense d’apprendre à lire aux femmes (1801) ». Cent treize considérations qui précèdent les quatre-vingts articles de la loi dans la lignée d’une tradition d’idées misogynes et sexistes concrétisées pour certaines dans le Code civil de Bonaparte en 1804.

Au fil de votre visite, vous allez croiser ces Parisiennes citoyennes aux mille et un visages au service d’innombrables causes, dans une capitale qui crée l’événement, fabrique des icônes et rend possible les avant-gardes et les combats collectifs.
Je peux vous assurer qu’il m’a été difficile de ne pouvoir choisir que quelques photos car tout ce qui est présenté dans l’exposition a toute son importance. Mais, faisant fi de mes états d’âme, en voici quelques unes : femmes dans un club patriotique, un extrait de journal, des communardes emprisonnées à Versailles (si vous regardez bien, en bas à gauche vous reconnaitrez Louis Michel), des Midinettes en grève, Séverine, première journaliste et première femme à diriger un journal « Le Cri du peuple », Maria Vérone, suffragette, Rose Zener, militante syndicaliste…

Dans cette exposition, vous allez découvrir – ou redécouvrir – les contextes historiques dans lesquels ces « Parisiennes, citoyennes » se sont engagées pour l’émancipation des femmes.

Lesueur: « Club patriotique de femmes »
Commune de Paris. La prison de Versailles.
« Grève des midinettes »
Séverine. Première femme à diriger un journal
Rose Zener. Militante syndicaliste.
Slogan des années MLF. (Mouvement de Libération des Femmes)

MUSÉE CARNAVALET – HISTOIRE E PARIS:
23 rue de Sévigné 75003 PARIS
Le musée est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Le parcours permanent est gratuit. Les expositions temporaires (comme celle-ci) sont payantes.

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« 1945-1972 l’Art migre à Paris

et nulle part ailleurs »

Une exposition foisonnante à ne pas manquer!

Construit à l’occasion de l’Exposition coloniale internationale de 1931, considéré comme un joyau de l’Art déco, la vocation première du Palais de la Porte Dorée fut d’être un musée des colonies, devant représenter les territoires, l’histoire de la conquête coloniale et son incidence sur les arts. Considéré de manière unanime comme l’un des ensembles années 30 les plus remarquables de Paris, il incarne aujourd’hui un témoignage précieux de la conception muséographique d’une époque où ce type d’établissement jouait un rôle central dans la diffusion et le partage des connaissances. Après avoir changé plusieurs fois d’appellations, il prend le nom de Musée National de l’Histoire de l’Immigration le 1er janvier 2012.

« L’art migre à Paris et nulle part ailleurs – 24 artistes étrangers à Paris de 1945 – 1972 », la plus grande exposition d’art présentée dans ce musée à ce jour, est une exposition riche et passionnante qui stimule le regard, l’esprit, le corps, avec des œuvres variées, tant par leurs techniques (peintures, collages, sculptures, installations, assemblages) que par leurs formats, sans perdre en cohérence.
À cette époque, sur les 15 000 artistes actifs à Paris 60 à 65 % d’entre eux sont des étrangers venus des quatre coins du monde.
Le parcours est organisé en quatre parties thématiques : « l’exil », « le mélange des cultures d’accueil et d’origine », « le sentiment d’étrangeté » et « la construction d’un langage sans frontières » et ceci dans un quotidien parfois difficile dans une ville cosmopolite devenue leur nouveau foyer.

Présentation de l’exposition par le Commissaire
Jean-Paul AMELINE:


On ne quitte pas son foyer sans raison. Si certain·es artistes viennent à Paris pour apprendre leur métier, rejoindre un mouvement artistique, d’autres fuient un régime politique ou une société hostile. Paris est, en ces années d’après-guerre, un carrefour cosmopolite où l’on perd ses repères pour en créer de nouveaux.

La remémoration positive ou négative par J.P AMELINE
Antonio SEGUI…

Sur les 24 artistes étrangers présents dans l’exposition, on dénombre seulement sept artistes femmes. Six sont présentes par leurs œuvres, leurs portraits et leurs voix, et Niki de Saint Phalle par cette photo seulement:


On peut s’étonner de la très très faible représentation des artistes femmes quand on parle d’une présence de 60 à 65% d’artistes étrangers dans la période concernée.
Pour rééquilibrer, un peu, et donner de la visibilité à ces artistes, nous allons vous faire découvrir (ou redécouvrir) quelques unes de leurs œuvres que vous pourrez retrouver dans l’exposition et bien d’autres encore et vous faire entrer dans certains de leurs ateliers…

Et l’étonnante Véra MOLNAR:

Véra MOLNAR: « Lettres de ma mère »

Vous pourrez aussi voir comment certains peintres représentent les femmes.
Pour les artistes femmes comme pour les artistes hommes, après la Seconde guerre mondiale, malgré l’attractivité de plus en plus forte de New York, c’est encore à Paris, et, pour beaucoup, nulle part ailleurs, qu’il faut aller se former, créer, exposer, confronter son travail à celui des autres, écrire l’histoire de l’art.
Ces années ont vu l’émergence de nouvelles visions artistiques,  dans le domaine de l’abstraction, de la figuration et de l’art cinétique.
En migrant, ces artistes ont participé de la migration de l’art, un art pour toutes et tous, au-delà des frontières, des barrières de langue, de culture ou du milieu social.

Milvia Maglione coud sur des toiles toutes sortes d’objets empruntés à l’univers féminin, déconnectés de leur usage, Maria Helena Vieira da Silva garde en mémoire les perspectives urbaines de sa Lisbonne natale et Joan Mitchell revisite l’expressionnisme abstrait new-yorkais en s’imprégnant des paysages des impressionnistes.

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION
293, avenue Daumesnil – 75012 Paris
Du mardi au vendredi de 10h à 17h30. Le samedi et le dimanche de 10h à 19h
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Un grand merci à KADIA RACHEDI pour le compte-rendu et les photos
de ces deux expositions parisiennes!

MÉTAMORPHOSE…

à Montpellier…

Derrière cette affiche très kitch – et à mon sens peu représentative – l’exposition:
« Métamorphose/ La photographie en France 1968-1989 » s’expose au Pavillon Populaire de Montpellier.
Une très belle et très forte exposition sur un art qui a connu un tournant important dans les années 70… Plus seulement illustration de Presse, la photographie se trouve reconnue comme un fait culturel, un Art à part entière. Engagement social et/ou politique, le regard posé par les photographes va réinventer la façon de voir et d’analyser la société et s’impose dans les galeries, les musées et les Centre Culturels de quartiers… Là où sont les gens.

Cette exposition s’articule sur plusieurs thèmes:  » Nouvelles écritures », « Corps en liberté », « Présence des choses », « Viv(r)e la crise », « Paysages contemporains » et « Espaces de l’image ».
Chaque séquence vous fera rencontrer des photographes peu ou pas connu.es du grand public et des « noms » repérés comme Depardon, Salgado, Sarah Moon, Bettina Rheims, Lafont … Qui ont toutes et tous posé leur empreinte sur la photographie.
Des barricades de Mai 68 à Paris aux portraits d’ouvrières de province, le noir et blanc nous saisit, puis les clichés en couleur retravaillées et forcées nous replongent dans le souvenir de nos fêtes de famille ou de nos vacances.
Il est intéressant de souligner qu’un nombre important de femmes photographes sont exposées dans cette rétrospective! Par leurs refus de s’enfermer dans des sujets dits féminins, par leur humour et l’innovation des cadrages, elles reflètent les luttes féministes de l’époque.

(c) Jeanine NIEPCE.
Manifestante brandit un drapeau rouge pendant une manif de la CGT Paris 1968
(c) Martine BARRAT.
Mon ami Malik, content dans sa petite maison. Quartier de la Goutte d’Or à Paris.1982
(c) Sarah Moon. Invitation Cacharel 1982
(c) Alix CLÉO ROUBAUD. Autoportrait 1981
(c) Raymond DEPARDON. San Clemente 1979
Sébastiao SALGADO. Mali/Éthiopie. 1984/1985
(c) Suzanne LAFONT. Sans titre 1989
(c) Bettina RHEIMS. Série « Modern Lovers » 1990

LE PAVILLON POPULAIRE, situé sur l’esplanade Charles de Gaulle, près de la place de la Comédie, à Montpellier, est en accès gratuit du mardi au dimanche de 10h à 13h et de 14hà 18h.
De nombreuses visites guidées, gratuites également, sont proposées aux publics de tous âges
(Enfants de 3/11 ans et adultes) horaires au 04 67 66 13 46

L’ÉCOLE DE PARIS À CÉRET

Kisling « Femme au châle polonais ». 1928 détail

Réouverture du Musée d’Art

Moderne de Céret

dans les Pyrénées Orientales

Fermé depuis Novembre 2019, ce très beau musée a fait peau neuve, grâce à une nouvelle aile réalisée par le cabinet d’architecture Pierre-Louis Falocy. Le bâtiment ainsi agrandi de 1300 m2, a ré-ouvert ses portes en mars 2022.
Cet ajout a permis de réinventer la muséographie, et la collection permanente (absolument fascinante!!) est remarquablement mise en valeur et le soin apporté aux éclairages est vraiment à saluer, tant parfois je fulmine de ne voir que moi dans les vitres des encadrements!
Céret a vu séjourner un nombre impressionnant d’artistes : Chagall, Picasso, Braque, Juan Gris, Dufy, Dubuffet, Soutine etc. qui réaliseront chacun des oeuvres majeures.
La ville de Céret, puis bientôt son musée d’Art Moderne, deviennent le cadre exceptionnel de la création contemporaine.
La collection permanente s’enrichit depuis son ouverture d’expositions temporaires très variées.
Voici la dernière, à ne pas manquer si vos pas vous portent dans les Pyrénées Orientales à quelques kilomètres de Perpignan:

« Chagall, Modigliani, Soutine

et Cie: L’école de Paris (1900-1939) »

Cette période de l’Histoire de l’Art est pour moi une vraie jubilation et l’émotion que procurent ces oeuvres est parfois difficile à communiquer!
User de superlatifs, fouiller les dictionnaires de synonymes n’arriverait pas à transmettre ce que je ressens quand je me retrouve devant un Chagall, un Modigliani, un Delaunay, un Miro…
Que se passe-t-il? Une impression que ces artistes sont là, proches, que la toile est tout juste terminée et que je suis seule à pouvoir l’admirer…
Oui, j’en conviens, c’est étrange! Encore plus étrange: c’est la même chose si je reviens voir tel ou tel tableau plusieurs fois de suite, à plusieurs moments – voire d’années – d’écart: il y a lui/elle et moi.
Parfois un détail nouveau m’accroche… Une histoire sans fin !

Marc Chagall: « À la Russie, aux ânes et aux autres » 1911. Détail

Un tableau résonnera différemment suivant l’actualité, mon humeur et mes préoccupations.
Comment ne pas sourire un peu jaune devant « À la Russie, aux ânes et aux autres » de Chagall en ce moment?
Et quel sentiment de douce sérénité dans « La jeune fille endormie » de Sonia Delaunay, que je voudrais tant pouvoir lire sur certains visages de femmes…

M.Chagall « à la Russie, aux ânes et aux autres »
S.Delaunay « Jeune Fille endormie »

L’École de Paris désigne l’ensemble des artistes, dont un grand nombre d’étrangers, qui ont travaillé à Paris de 1900 à 1960, faisant de cette ville un centre d’art de premier plan dans le monde.
Parmi les plus connus on retrouve Soutine (tableau de l’affiche: « Le groom » 1925), Modigliani, Utrillo, Chagall, Zadkine, Foujita, Picasso …
« L’exposition – à travers six séquences chronologiques – met tour à tour l’accent sur des mouvements auxquels ces artistes ont contribué (fauvisme, cubisme et abstraction), mais aussi sur des regroupements topographiques, parfois favorisés par des origines nationales communes (La Ruche et Montparnasse), ou encore sur les genres artistiques privilégiés que sont le portrait ou le paysage urbain, illustrés ici par la photographie.
Présentée dans les nouvelles salles d’expositions temporaires du musée d’art moderne de Céret, l’exposition « Chagall, Modigliani, Soutine & Cie, L’École de Paris (1900-1939) » est proposée par le Centre Pompidou à partir des collections du musée national d’art moderne. » (Extrait du dossier de Presse)

Marc Chagall
Sonia Delaunay
Amédéo Modigliani
Constantin Brancusi

La pétillance de ces regards se retrouvent dans les oeuvres de ces artistes: couleurs, formes, mises en page ou en espace témoignent du bouillonnement que l’on sent à travers ces portraits!

En cheminant dans l’exposition vous vous laisserez envouter par l’humour parfois très grinçant des auteur.es et leur auto-dérision (dans les autoportraits notamment), l’éclatement des couleurs et leurs façons de bousculer les académismes…

Tamara de Lempicka: « Portrait du baron Kuffner
L.Fujita: « auto-portrait » 1928
Marc Chagall: « Le poète Mazin »
Kees Van Dongen : « Portrait d’Adèle Besson » 1909
A.Modigliani: « Portrait de Dédie »
(c) Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP
L’école de Paris:

Le Musée d’Art Moderne de Céret est ouvert toute l’année
8 boulevard Maréchal Joffre 66400 CERET
0468872776 www.musee-ceret.com

Photos de l’article: Christian Avenel et Sylvie Maugis (Sauf A.Modigliani)

À Pierre Soulages…

EN ROUTE VERS L’IMPRESSIONNISME

Affichage à l’entrée du musée de Lodève (34)

De Reims à Lodève

En déambulant dans les salles d’expositions temporaires du musée de Lodève, dans l’Hérault, vous allez découvrir une sélection d’oeuvres illustrant l’évolution du paysage depuis le 18° siècle et le début du 19°, jusqu’à la modernité, issues des collections du musée des Beaux-Arts de Reims, actuellement fermé pour travaux jusqu’en 2025.

Pour commencer ce parcours à travers les paysages, une première salle est consacrée à Camille Corot avec onze très belles toiles. Ensuite le lien est fait naturellement avec ce que l’on appelle « l’École de Barbizon » C’est-à-dire un groupe de peintres qui s’installèrent à Barbizon près de Fontainebleau, pour peindre les paysages directement sur place, au plus près de la réalité, dans la campagne environnante.(Cependant, parfois, Camille Corot terminait ses toiles en atelier) On y retrouve Courbet, Brascassat, Daubigny, Diaz de la Pera…

Camille Corot: « Mantes, le soir »
Narcisse Diaz de la Pera: « Sous bois »
Daubigny: « l’étang d’optevoz »

Les générations d’après vont s’attacher aux variations atmosphériques des paysages, en poussant parfois à l’extrême leur sens de la couleur, comme Monet, Sisley, Mauffra et Martin…

Maxime Mauffra: « Effets de lune »
Henri Harpignies: « Clair de lune aux environs de Marseille et détail

Et puis, on découvre des oeuvres très étonnantes comme celles de Denise Esteban, qui présentent une facture plus « moderne », aux formes épurées et aux teintes diaphanes:

Denise Esteban: « Paysages marins » 1977

Les deux petits « plus »

de cette exposition:

Mauffra: « La Tour Eiffel »
  • Ce tableau de Mauffra représentant la Tour Eiffel illuminée…. Ce tableau est le préféré de Jérôme, le gardien de l’exposition!
    Grace à lui, j’ai appris que CE tableau est le premier qui a représenté la Tour Eiffel après l’Exposition Universelle… On devrait toujours s’adresser aux gardiens des expositions, car iels écoutent les guides, regardent et savourent les oeuvres!
    À Lodève, Jérôme vous fera partager ses coups de coeur avec passion et humour 🙂
  • Une salle agencée – sur commande du musée – par les étudiant.e.s en Arts Plastiques du Lycée de Lodève qui vous invite à plonger dans le tableau « Les pommiers en fleurs » de Gustave Loiseau. Une jolie réussite, arachnéenne et lumineuse!

Le texte de cet article s’inspire largement de l’interview d’Ivonne Papin, directrice du Musée de Lodève.

Le Musée des Beaux Arts de Reims:

Pour connaitre l’histoire du Musée des Beaux-Arts de Reims,
cliquez sur ce lien:https://www.youtube.com/watch?v=_JUN-yxlr6A

TRAVERSER LES MURS!

VENISE RÉVÉLÉE

Une visite de Venise comme vous ne l’avez encore jamais faite…
Venise va se révéler à vous !

Entrée de l’exposition à Paris.


Traverser les murs, découvrir ce qui est caché, c’est le rêve de toutes et tous les passionné·es de Venise. C’est le rêve que vous allez réaliser avec les images présentées dans cette exposition, réalisées en photogrammétrie, (création d’un modèle 3D basé sur la prise de photos à des emplacements variés qui permet de produire un nuage de points).
Si vous venez à l’exposition par la ligne 1 du métro parisien et si vous descendez à la station Bastille, vous serez déjà à Venise…
Par les vitres du quai qui bordent cette station de métro aérien, vous pourrez voir le canal Saint Martin et le port de l’Arsenal… Et vous imaginer sur le « Le Grand Canal » à Venise…

Le Grand Canal à Venise (projection dans l’exposition)
Gravure du Port de l’Arsenal (projection dans l’exposition)

Vous sortez du métro, quelques pas sur le trottoir et vous voici devant le Grand Palais Immersif pour une rencontre étonnante avec Venise :
« Venise révélée » une exposition numérique pour découvrir la Sérénissime République de Venise.
Comment cette ville édifiée au Ve siècle, sur la boue d’une lagune, sans terrain stable ni eau douce, est devenue la ville la plus connue au monde, inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO?
Mais aujourd’hui, c’est une ville en danger, à préserver face aux défis qu’impose le changement climatique.

Une exposition accessible à tout public. Chacun·e pourra apprécier tantôt les prouesses techniques, tantôt la beauté et l’esthétique des images ou les deux en même temps. Une petite réserve cependant pour ces expositions
«en immersion/interactive». Si on peut penser que les personnes qui sont nées et/ou qui travaillent avec ces nouvelles technologies prendront plaisir à naviguer et à voyager sur les écrans divers et variés, il n’en sera pas forcément de même pour un public moins à l’aise à qui il faudra, probablement, un peu plus de temps pour « traverser les murs ».

Dès que vous arrivez à l’intérieur du Grand Palais Immersif, vous êtes déjà dans Venise, vous avez traversé le mur et vous allez en traverser bien d’autres tout au long de votre déambulation !

Vue large de Venise (projection dans l’exposition)

Pour présenter cette exposition, photos et vidéos vous en diront bien plus que des descriptions. Une exception cependant pour les deux œuvres qui sont présentées :
Le Bucintoro: le navire vénitien le plus somptueux et le plus admiré, pas un navire de guerre mais un navire de parade, utilisé lors de la fête de l’Ascension. Maquette moderne en bois précieux, incrustation de nacre, décors à la feuille d’or, velours ancien. (Studio d’Arte Ivan Ceschin, Venise.)

Le Bucintoro

Le Lion de Saint-Marc: le symbole de l’histoire millénaire de la République de Venise.
Bois sculpté et peint, de la chaire de la Basilique Saint-Marc attribué à Bianco Alvise, XVIe siècle (Musée Correr)

Le lion de Saint Marc

Maintenant, traversons les murs, pour découvrir ce qui est caché…
Le Grand Canal, palais et décors, l’art vénitien de la façade :

Le Palais des Doges, siège de tous les pouvoirs:

La place Saint-Marc Lieux de pouvoir:

Les Vénitiennes: à Venise, les femmes jouissent d’une relative liberté, qui permit à certaines d’entre elle de développer une activité artistique ou intellectuelle unique en Europe à cette époque. Découvrez leurs destins exceptionnels…

Les enfants, petits et grands, ne sont pas oubliés : ils pourront interagir avec huit personnages animés dans la salle « Vénitiennes, vénitiens : qui suis-je ? »
Une vraie conversation avec des vénitien.nes du XVIIIe siècle, grâce à l’intelligence artificielle:

« Venise 1481 » : la Venise de la Renaissance dans l’univers d’ »Assassin’s Creed » , un voyage unique dans la Venise de la fin du XVe siècle (1481), une expérience issue de l’univers du jeu vidéo « Assassin’s Creed II »

LE RÊVE N’EST PAS TERMINÉ…
IL RESTE ENCORE BEAUCOUP DE MURS
À TRAVERSER DANS L’EXPOSITION!

Commissariat général : Gabriella Belli, historienne de l’art et conservatrice italienne, directrice honoraire de la Fondazione Musei Civici di Venezia avec la collaboration d’Elena Marchetti historienne de l’art et conservatrice du Palais des Doges à la Fondazione Musei Civici di Venezia.
Commissaire associé : Yves Ubelmann, président et co-fondateur d’ICONEM START up spécialisée dans la numérisation 3D de sites du patrimoine culturel en péril.

Les textes et photos de cet article sont de Kadia RACHEDI.
Merci à elle!

PRATICO-PRATIQUE:

L’ exposition :« VENISE RÉVÉLÉE » est installée jusqu’au 19 février, à l’Opéra Bastille à Paris, Métro: Bastille.
Horaires:
Lundis de 12h à 20h, du mercredi au dimanche de 10h à 20h, nocturnes les vendredis jusqu’à 22h, fermetures hebdomadaires les mardis.

TARIFSLà, ça fait moins rêver 🙁
– 16 €
– 14 € (demandeur d’emploi)
– 12 € (6-25 ans) ;
– 6 € (RSA, ASS, minimum vieillesse, scolaires)
gratuit pour les enfants de moins de 6 ans

RENTRÉE STUDIEUSE?

Fini le parasol!

Pour celles et ceux qui ont eu la chance – et le plaisir – de prendre des vacances, il est temps de replier le parasol, ranger la crème solaire et les tongs et de retrouver le chemin des musées!

Pour redémarrer en douceur, on va faire le point sur les livres et les sites qui vous accompagneront dans vos voyages à travers l’Histoire de l’Art.

Les livres:

Si vous recherchez un livre complet sur l’Histoire de l’Art, le Curieux vous conseille: « Histoire de l’Art » de E.H Gombrich chez Phaidon
Très accessible au niveau du contenu, grâce à un style simple et direct, il est émaillé de photos de bonne qualité. Un classique!

Et aussi:

« Histoire de l’Art » de J.Thuillier chez Flammarion
Chaque époque est évoquée, avec un regard attentif sur l’Art dans tous les pays, en trois volets: architecture, peinture, sculpture. On suit le labyrinthe de l’Histoire de l’Art dans un style précis, accompagné de belles reproductions:

Et encore:

« Histoire universelle de l’Art » ( Traduction de l’ouvrage italien: « Enciclopedia dell’arte ») réalisé par un collectif d’historiens d’Art.
Plus « classique » comme facture que les deux autres, il est néanmoins très intéressant, car il propose des informations, bien sur, mais aussi des choix et des prises de position. Il a été édité en 1988 pour « France Loisir »:

il y a également les ouvrages consacrés à des peintres et/ou des périodes précises de l’Histoire de l’Art:
– La série « L’ABCdaire » de la Réunion des Musées Nationaux et éditée chez Flammarion,
– La série « Découvertes Gallimard » ,
– Les ouvrages de chez Taschen.
Ces ouvrages ont l’avantage d’être très abordables au niveau financier et réellement bien faits et bien documentés!

Sites, blogs et MOOC

On trouve sur Internet beaucoup de sites, de blogs et de MOOC (« Massive Open Online Course » /en français: « Formation en ligne ouverte à tous ») dédiés à l’Histoire de l’Art. Tous les sujets, toutes les époques, tous les styles sont représentés et la sélection que Le Curieux vous propose est forcément un échantillon. Vous devrez aller vous promener avec votre moteur de recherche, pour trouver ce qui vous convient le mieux!

  • « D’art d’art! » le site de France Télévision qui vous permet de revoir les émissions de Frédéric et Marie-Isabelle Taddeï…. J’adoooore!
    Il suffit de se créer un compte pour y accéder gratuitement: https://www.france.tv/france-2/d-art-d-art/

Et puis….. Pour cette rentrée
Le Curieux a limé ses griffes, brosser ses moustaches, repris son appareil photo et son carnet de notes pour vous emmener découvrir des musées et des expositions à venir qui promettent d’être enrichissantes!

À TRÈS BIENTÔT!

FIN D’ÉTÉ DANS LES CÉVENNES…

Escalier d’entrée de Maison Rouge
Photo: Kadia Rachedi.

… à MAISON ROUGE, musée des

vallées cévenoles.

Dès que l’on pénètre dans l’enceinte de Maison Rouge, on pressent que l’on va vivre un moment hors du commun!

Situé à Saint-Jean-du-Gard, ce musée de la vie cévenole est installé dans une ancienne filature qui ferma ses portes en 1965.
Ainsi disparut la dernière filature française de soie…

Dix mille objets exposés sur une superficie de près de 4000 m2, nous plonge dans la vie et les savoir-faire des femmes et des hommes qui ont fait l’histoire des Cévennes.

Une belle construction moderne accolée à la filature, accueille l’écomusée, articulé autour de plusieurs thèmes : l’environnement, les productions agricoles comme la châtaigne, l’olive et les fruitiers, l’élevage, la poterie, les scènes de la vie domestiques etc.
Présentés dans des mises en espaces lumineuses et toniques.

Chambre cévenole.
Photo: Sylvie Maugis
Cuisine cévenole.
Photo: Kadia Rachedi
Transformation du lait: faisselles.
Photo:Sylvie Maugis
Les travaux agricoles.
Photos: Sylvie Maugis

Poteries.
Photos: Sylvie Maugis
La Soie
Le bâtiment de la filature abrite une reconstitution magistrale des ateliers, où travaillèrent majoritairement des femmes, soumises à des règles très strictes, tant dans les ateliers que dans leur internat.


En 1850, la ville de Saint-Jean-du-Gard comptait 23 filatures qui employaient 1090 femmes et 150 hommes.
« Maison Rouge » est la première filature de soie industrielle à mettre en place un procédé permettant d’utiliser la vapeur pour chauffer les bassines de cocons.

« L’essor de la sériciculture en Cévennes a lieu au XVIIIe siècle suite aux gèles de 1709 touchant gravement les plantations de châtaigniers. On décide alors, pour redresser l’économie, d’investir dans les plantations de mûriers, nourriture exclusive des vers à soie. Le territoire est aménagé : construction de terrasses, aménagements hydrauliques, modification de l’habitat pour développer l’espace pour l’éducation des vers à soie. » (extrait du livret)

Des cocons.
Photo: Sylvie Maugis
Vue générale de la magnanerie.
Photo: Sylvie Maugis
Atelier filature.
Photo: Kadia Rachedi
Détail d’un métier.
Photo: Sylvie Maugis



Grace à la patience du personnel accueillant, j’ai enfin réussi à comprendre l’histoire du vers à soie! Et bien, ce n’est pas une sinécure: gavé de feuilles de mûriers pour engraisser, ce drôle d’animal va fabriquer sa propre prison (une prison de soie, certes..) puis, à peine transformé en papillon, il se reproduit, les mâles meurent illico et les femelles juste après la ponte…
À y réfléchir, notre vie n’est pas si éloignée.. Mais ceci est une autre histoire 🙂

Captures d’écran du superbe film de Michel Verdier:
« Histoire de la soie en Cévennes »
Accès aux jardins
Photo: Sylvie Maugis

Dans le parc, à l’arrière de la filature, dominant la rivière, se trouvent une éolienne et un salon de thé. De plan carré, reposant sur un socle de pierre et terminée par une pyramide tronquée, coiffée d’une balustrade très simple de fer forgé, l’éolienne avec ses 12 ouvertures inférieures fut construite à la fin du XIXe siècle pour actionner une pompe. Le salon de thé, petit édifice à deux niveaux de briques revêtu d’un placage de pierres, surmonté d’un toit plat orné d’une balustrade en pierre, dénote une recherche esthétique surprenante en milieu industriel. Il semble que ce pavillon, apparenté au style colonial, fut conçu après 1850, pour la détente ou pour recevoir les hôtes dans un cadre exotique, évoquant l’Extrême- Orient et les origines de la soie.

5 rue de l’Industrie et 35 grand’rue à Saint-Jean-du-Gard (30)
04 66 85 10 48

EURÊKA!

Portrait de J-F CHAMPOLLION

Jean-François Champollion est né à Figeac le 23 décembre 1790.
Très jeune, il maîtrise déjà le latin, l’hébreu et l’arabe et s’intéresse aux hiéroglyphes égyptiens dès l’âge de dix-sept ans…
Il s’installe ensuite à Paris pour étudier les langues orientales.
En 1822, il parviendra, à l’aide de la pierre de Rosette (un fragment de stèle) et d’un texte gravé sur une obélisque, à décrypter la plus ancienne écriture du monde.
Devenu conservateur du département d’égyptologie du Musée du Louvre, il participe à une expédition sur les rives du Nil, en 1828 et il meurt à l’âge de 42 ans, en 1832.

« DÉCHIFFREMENTS »

Reproduction de la « Pierre de Rosette » dans l’exposition « Déchiffrements ».

Jusqu’au 9 octobre, le musée Champollion à Figeac, dans le Lot, vous propose de partager l’excitation de la découverte des hiéroglyphes par J-F Champollion, il y a tout juste 200 ans.
Cette fascinante et intimiste exposition va vous plonger dans l’univers particulier des découvreurs…
Vous vous surprendrez à trembler avec celles et ceux qui, un jour, comprennent « comment ça marche » !
Devant la « Pierre de Rosette », pierre gravée en trois langues, (dont l’originale est au British Muséum à Londres) vous allez vous amuser à refaire les liens et à ressentir l’émotion intense que Champollion a du éprouver en découvrant les significations des cartouches égyptiens, mais aussi les interrogations d’autres chercheurs vers d’autres civilisations… Voire ces écritures qui restent encore aujourd’hui un défi pour les historiens!

Détail de la « Pierre de Rosette »
Étude de la « Pierre de Rosette »
Explications du cheminement de la découverte de la signification des hiéroglyphes


FOISONNEMENT CULTUREL
Une fois n’est pas coutume: je voudrais souligner le remarquable travail d’une équipe qui, à partir du bicentenaire de la découverte de Champollion, a su tirer les fils et proposer une programmation d’une rare intelligence, autour de la notion de « codes »: conférences, représentations théâtrales, musique etc. ponctueront toute la saison culturelle du « Grand Figeac ».

  • Le programme de « Eurêka » est à retrouver sur le site:
    eureka-figeac.fr
  • Musée Champollion/Les Écritures du Monde
    Place Champollion
    46100 Figeac
    renseignements et réservations :
    tél. 05 65 50 31 08

Je ne peux que vous recommander de suivre la visite guidée de l’exposition « Déchiffrements » si vous voulez en apprécier la richesse et comprendre les subtilités des découvertes!

FERNAND LÉGER, LA VIE À BRAS LE CORPS

Fernand Léger devant son profil en fil de fer réalisé par Calder.
Photo de Walter Limot 1934

Table rase du passé…

Au musée Soulages, à Rodez, vous pourrez retrouver – ou découvrir – le peintre et cinéaste Fernand Léger jusqu’au 6 novembre 2022.
86 oeuvres sont présentées autour de trois thématiques chères à l’artiste: la ville, le travail et les loisirs.
Cette exposition présente également un film réalisé par le peintre en 1924: « Le ballet mécanique » ainsi qu’un entretien inédit de Pierre Soulages à propos de Léger, réalisé en 2020.
Pierre Soulages a bien connu Fernand Léger avec qui il partagea une galerie et participa à un hommage à Léonard de Vinci en 1952 en réalisant des décors pour un spectacle, et cette interview est très émouvante, surtout quand on réalise que Pierre Soulages avait 101 ans alors!

« Ballet Mécanique » Film de F.Léger. 1924
Entretien de Maurice Frechuret avec Pierre Soulages. 2020

Né en Normandie en 1881, Fernand Léger arrive à Paris dans l’effervescence des années 1900 et se trouve fasciné par la métamorphose des villes et la mécanisation de la société.
De là, il s’attachera tout particulièrement à représenter le monde ouvrier, outil de cette modernité, qu’il admire et à qui il voue même une certaine forme de culte, avec une vision idyllique du monde du travail.

Avec l’avènement du Front Populaire, la société va se transformer radicalement et bousculer l’organisation du travail, de la vie sociale et culturelle, et les congés payés vont modifier les loisirs. Fernand Léger puisera dans ce bouleversement une nouvelle source d’inspiration.

« L’ouvrier assis » 1950
« Femme (je te demande…) » 1848

Engagé dans la « déconstruction cubiste » en réduisant ses personnages à des formes tubulaires, son approche va lui valoir maints sobriquets et parfois l’incompréhension même de ses modèles: exposant « Les Constructeurs » dans la cantine de l’usine Renault, il recevra un accueil très mitigé des ouvriers…
Pourtant, il reste convaincu de l’émancipation du peuple par l’Art et la Culture et il adhèrera au Parti Communiste où il côtoiera les militant.e.s de base. « Pour parler au peuple, il faut être près de lui » disait-il.
Mais une partie de la presse communiste reste réservée sur son oeuvre, et la CGT refusera le don de la série « Les constructeurs« .
Fernand Léger attribue ce peu de succès aux sujets abordés et non à son style pictural:  » Entre nous, croyez-vous qu’un ouvrier a envie de mettre chez lui un tableau où il se retrouve en train de suer dans une usine? Il préfère un bouquet de fleurs ou un joli paysage »
Dans l’extrait suivant du journal « Le Monde », Pascale Nivelle explicite parfaitement le désamour du Parti Communiste de l’époque:

https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2017/06/30/les-tresors-perdus-du-parti-communiste-francais_5153371_4497186.html

« Les constructeurs »
extrait de la série, vers 1950
« Les constructeurs » Détail

Cette exposition, d’une vivacité pétillante, va probablement interroger les plus jeunes générations… La représentation du monde ouvrier, nappé d’un militantisme un peu désuet, fait-il écho dans notre société où il n’y a plus réellement d’ouvrier.ère.s, dans le sens de celui/celle qui oeuvre à la réalisation d’un objet, avec une notion de création (comme dans l’Art, tiens?), mais plutôt des exécutant.e.s d’un travail conçu par d’autres?

C’est le défi peut-être que lance cette exposition durant l’été: donner
à voir au grand public une expression artistique engagée et percutante!

« Deux femmes au bouquet » 1921
« Le mécanicien » 1918

PODCAST:
Christophe Hazemann, directeur adjoint du musée Soulages, nous raconte l’exposition Fernand Léger…

Aux alentours…

Quand vous quitterez Fernand Léger et Pierre Soulages, n’oubliez pas de visiter le musée Fenaille à Rodez.

Puis si vos pas – ou vos roues – vous mènent plus au Sud, ne manquez surtout pas le splendide et gratuit musée de Millau et ses passionnantes animations d’été et les temps forts de Narbovia à Narbonne!


JUILLET À PARIS

Notre-Dame de Paris vue de l’Institut du Monde Arabe
Photo:(c) Kadia Rachedi.

Deux expositions à ne pas manquer

si vous êtes à Paris en Juillet:

« Le décor impressionniste » Aux sources des nymphéas, au musée de l’Orangerie.

Cette exposition très originale et réellement agréable, nous permet d’explorer une facette méconnue du travail des artistes et, là, des impressionnistes: les commandes « alimentaires ».
Comme beaucoup, les impressionnistes ont du exécuter des oeuvres de commande pour pouvoir vivre et continuer à peindre ce qu’ils désiraient!
Jugés peu valorisant, car contraignant, ces travaux aiguisent néanmoins leur créativité et leur permettent d’expérimenter des techniques et des sujets…
Décorations de murs, de hauts de porte, objets comme les éventails… Les amateurs aisés s’offrent des oeuvres pour décorer leurs intérieurs.
Leurs thèmes privilégiés seront les fleurs, en bouquets ou dans des jardins et le Japon mine d’inspiration très à la mode à cette époque.

G.Caillebotte. Panneaux d’une porte
Monet. Haut de porte.
Éventails divers
Diaporama sur « Les quatre saisons »
de Cézanne
Détails « Les quatre saisons » de Cézanne

Photos de l’exposition « Le décor impressionniste » (c) Kadia Rachedi.

Le travail de commande de Monet… Extrait du film de Marie-Christine Courtès.

« Notre-Dame de Paris, l’exposition augmentée »
au Collège des Bernardins.

Depuis quelques temps, on voit fleurir un grand nombre d’expositions « virtuelles », « en immersion » etc. Ce nouveau style, s’il attire un public non initié vers les musées, risque de devenir un peu mécanique et empêcher le contact émotionnel direct avec l’oeuvre…

Mais là… C’est absolument enthousiasmant!
Les tablettes (« Histopad ») de visites virtuelles nous embarquent dans l’histoire de la cathédrale jusqu’à l’incendie de 2019.
Reconstitutions, documents d’archives nous plongent d’une façon très ludique auprès des tailleurs de pierre, des créateurs de vitraux, des sculpteurs et… des pompiers…
Chacun.e déambule à son rythme dans la grande salle du Collège des Bernardins, en flashant un code qui donne accès à chaque étape de la construction de Notre-Dame. Une course aux trésors va inciter des plus jeunes à suivre très sérieusement ce parcours historique, et les voir retourner sur certaines étapes, commenter leurs découvertes est un vrai plaisir!

En plus d’un moment magique, vous visiterez un lieu magnifique, le Collège des Bernardins, rénové et ré-ouvert depuis peu.
N’hésitez pas à vous asseoir à « La table de Cana » restaurant géré par une entreprise d’insertion et accueilli par le Collège des Bernardins, où vous dégusterez des plats délicieux et ridiculement pas chers, servis avec de beaux sourires dans un superbe décor!

Déambulations…
… Dans l’exposition…
Projections dans la chapelle…

Et puis, bien entendu, quand vous quitterez cette expérience, en quelques enjambées vous serez devant la Cathédrale pour admirer l’avancée incroyablement rapide des travaux et en découvrir les étapes sur la BD affichée sur les palissades du chantier, sur le parvis!

La Cathédrale Notre-Dame de Paris en chantier de rénovation
Pratico-Pratique

« Notre Dame, l’exposition augmentée »
Jusqu’au 17/07 se trouve au Collège des Bernardins
20 rue de Poissy 75005 Paris
Les lundis, mercredis, vendredis et samedis de 10h à 18h, les jeudis et les dimanches de 14h à 18h. Nocturne les mardis de 10h à 21h30.
ENTRÉE LIBRE, « HISTOPADS » INCLUS!

« Le décor impressionniste » est au musée de l’Orangerie jusqu’au 11/07.
Jardin des Tuileries Place de la Concorde 75001 Paris
Du lundi au Dimanche de 9h00 à 18h, sauf le mardi.
Entrée: 12,50 et 10 euros.