DUETTO…

Affiche du musée Maillol de Banyuls

Affiche du Musée Rigaud de Perpignan

À BANYULS SUR MER : L’ARTISTE ET SON MODÈLE

Le Musée Maillol de Banyuls-sur-Mer dans les Pyrénées Catalanes, consacre un accrochage inédit à la dernière œuvre d’Aristide Maillol, « Harmonie » (1940-1944), sculpture monumentale restée inachevée.
C’est à Banyuls, son village natal, que l’artiste trouve refuge dès 1939, fuyant les tumultes de la guerre.
Il y entame ce projet ambitieux avec son modèle et muse, Dina Vierny, alors âgée de vingt ans.
Maillol, qui jusqu’alors sculptait « d’imagination », décide cette fois-ci de travailler au plus près du corps vivant, dans une quête de vérité et de sensualité inédite dans son œuvre.
Chaque jour, Dina pose pour lui, à l’atelier de la maison rose puis dans la métairie en montagne, dans un dialogue intime entre l’artiste et son modèle. Le projet devient obsessionnel : torses, figures en pied, avec ou sans tête ou bras… Maillol recommence, reprend, modifie sans cesse, cherchant l’équilibre parfait entre idée et réalité.
« Il m’arrive de tout refaire dix fois », confie-t-il, accablé par l’exigence du geste.

Mais cette création se double d’un récit d’aventure. Dina, impliquée dans des réseaux de résistance, disparaît parfois sans prévenir. Elle est arrêtée, emprisonnée, libérée grâce à l’intervention d’Arno Breker (sculpteur allemand, proche du IIIe Reich)… Puis revient à Banyuls pour poser de nouveau.
L’histoire de « Harmonie » épouse ainsi celle de la guerre et de la liberté. En août 1944, Dina repart assister à la libération de Paris. Elle ne reverra pas Maillol, qui décède un mois plus tard, à l’age de 83 ans. « Harmonie » reste inachevée, mais incarne l’aboutissement d’une vie dédiée à la forme féminine.

L’exposition réunit les quatre états conservés de la statue, deux torses, une tête, des dessins, des peintures, des photos, ainsi que des documents d’archives. À travers ce parcours sensible et documenté, le musée invite à découvrir comment, en pleine tourmente, Maillol parvint à créer une œuvre à la fois intime, charnelle et sereine : son ultime chef-d’œuvre.

Plus qu’une simple rétrospective, l’exposition est une véritable enquête, mêlant aspects plastiques, historiques et humains. Elle présente les différentes étapes de la création révélant les silences et les tensions sous-jacentes à l’œuvre. Car derrière la douceur apparente d’ »Harmonie », c’est une histoire de lutte, de résilience et de beauté en péril qui se raconte.

Ce petit musée, réalisé dans la maison de l’artiste – lieu magnifique, isolé, où Maillol a créé tant d’oeuvres – propose en exposition permanente de découvrir son quotidien ( reconstitution de sa cuisine et d’une salle à manger, films, photos..) et une riche collection de ses oeuvres.
Dans le jardin, sous les pins, se trouve sa tombe protégé par une de ses sculptures : « Méditérranée ».

  
Esquisses pour…..
… « Harmonie ».
« Harmonie » 1e état vers 1940/44
Tête de « Harmonie » (Dina Vierny) vers 1943
Dina Vierny posant pour « Harmonie » Mai 1943.
Atelier d’Aristide Maillol avec la sculpture « Harmonie ».
Maillol travaillant à « Harmonie dans son atelier 1940.
Les mains de Maillol sur la sculpture « Harmonie » Mai 1943.

À PERPIGNAN : DEUX ARTISTES

À Perpignan découvrez un dialogue inédit au musée Rigaud, entre Aristide Maillol et Pablo Picasso, deux artistes qui se sont mutuellement influencés.
Cette passionnante exposition « Maillol Picasso – Défier l’idéal classique » réunit pour la première fois et dans une scénographie inventive et lumineuse deux artistes que tout aurait pu séparer mais qui se retrouvent étonnamment à travers leur oeuvre.
Regarder simultanément une sculpture de Maillol et un tableau de Picasso fait exploser des évidences et nous convie à une sorte de danse jubilatoire entre les oeuvres pour découvrir les autres « couples » d’oeuvres !
Cette exposition se vit plus qu’elle ne se visite et chaque réunion d’oeuvre nous projette vers les suivantes, puis nous incite à revenir sur nos pas avec un regard déjà différent…
On apprend beaucoup de cette exposition et on en sort avec le sentiment d’avoir découvert de nouveaux artistes !
Des visites guidées, des conférences et des animations très interessantes sont organisées durant toute la période de l’exposition.

« Aristide Maillol (1861-1944) et Pablo Picasso (1881-1973) sont deux artistes intimement liés aux collections et à l’histoire du musée d’art Hyacinthe Rigaud. Le premier pour avoir doté la ville de Perpignan de l’un des bronzes originaux de « Méditerranée », le second pour avoir élu domicile durant ses villégiatures à Perpignan, de 1953 à 1955, à l’hôtel de Lazerme qui abrite l’actuel musée d’art Hyacinthe Rigaud.
L’exposition « Maillol Picasso – Défier l’idéal classique » nous dévoile les secrets d’une rencontre inédite qui révèle la modernité de Maillol et la subtilité d’influences mutuelles. Eh oui ! Picasso regarde Maillol tandis que Maillol s’intéresse à sa période cubiste.
Plongez au cœur d’un parcours où les œuvres des deux artistes dialoguent en 6 sections et 110 œuvres scénographiées dans un espace dédié de 400 m2 pour proposer un nouveau regard sur l’œuvre des deux artistes.
De la sculpture à la peinture, du dessin à la gravure, il s’agira de retrouver les points de convergences esthétiques et techniques des deux artistes autour de leur identité catalane, de la féminité, du portrait, ou encore des paysages du Roussillon. »
(…) Même si les chemins de Maillol et de Picasso se sont croisés à Paris, la rencontre qui est le point de départ de cette exposition est tardive, postérieure même à la mort de Maillol puisqu’elle se situe entre 1953 et 1955 lorsque Picasso séjourne à Perpignan .
Durant cette période, Picasso se rapproche de ses origines et ne manque pas de regarder l’oeuvre de Maillol dont les sculptures trônent dans l’espace public. Face à Maillol, Picasso revient spontanément à l’esthétique classique qu’il avait abordée entre 1920 et 1934. (…)
Maillol et Picasso suivent des trajectoires artistiques bien différentes dont les accords et les discordances prennent sens en terre catalane.

Picasso vit à Barcelone dès l’âge de quatorze ans, tandis que Maillol, de vingt ans son aîné, est natif de Banyuls-sur-Mer et y revient sa vie durant. Cette terre reste un trait d’union entre les deux artistes qui se reconnaissent au travers d’une même langue lorsque Picasso entonne un chant catalan à l’occasion de sa première rencontre avec Maillol, entre octobre 1902 et janvier 1903. Quelques années après, en 1906, c’est au cours d’un séjour d’un mois dans les Pyrénées que Picasso renoue avec la simplicité d’un quotidien dont l’authenticité consacre une ruralité si chère à Maillol. Les feuillets de son carnet de croquis, dit catalan, se couvrent d’une réalité quasi ethnographique où les silhouettes de catalanes vaquant au quotidien se succèdent. (…)
Maillol cultive avec constance une personnalité attachée à son terroir
(« Maillol » cela veut dire : jeune vigne au bord de la mer.) Héritier d’une tradition viticole, l’authenticité de cet enracinement s’exprime dans un paysage peint de jeunesse : la « Tête de Catalane » qu’il modèle vers 1898 qui fixe au travers de son voile l’empreinte d’une appartenance identitaire. Entre tradition et modernité, cette pièce est unique et a sans doute une place à part qui amorce l’évolution d’une esthétique où la catalinité prend une dimension conceptuelle dans la nudité de corps trapus et dépourvus de tout attribut. (Extraits du dossier de Presse)

« La Méditérranée » de Maillol et « Les femmes devant la mer » de Picasso


Maillol : « La Méditerranée » détail.
Picasso : « Les femmes devant la mer » Détail.
Portrait de Dina Vierny par A.Maillol.
Picasso : « Tête de femme couronnée de fleurs » 22 juillet 1969
Sculptures de Maillol et derrière : « Guernica » de Picasso.
« L’air » de Maillol.
Tout au fond : une photo de Picasso regardant une sculpture de Maillol.

Le musée Maillol de Banyuls se trouve dans la Vallée de la Roume à 5mn du Centre Ville
(Bien fléché et parking)
L’exposition est prolongée jusqu’au 31 décembre, pour être en harmonie avec le musée Rigaud

Le musée Hycinthe Rigaud est au 21 rue Mailly à Perpignan (Centre Ville)
L’exposition durera jusqu’au 31 décembre 2025.

Le billet d’entrée dans l’un des deux musées vous offre une réduction dans l’autre musée !

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