MATISSE ET MARGUERITE…

… LE REGARD D’UN PÈRE.

Jusqu’au 24 Aout, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris ( le MAM) nous fait (re)découvrir le peintre Henri MATISSE à travers une centaine de portraits de sa fille Marguerite, son modèle favori.

  • HENRI MATISSE

Henri Matisse est né en 1869 dans le Nord de la France. Il choisit d’abord de faire des études de droit. Après une grave opération, sa convalescence lui fait découvrir la peinture et il abandonnera le droit pour suivre des cours de dessin.
« Avant, rien ne m’intéressait. Depuis lors, je n’ai plus eu que la peinture en tête » (Henri Matisse.1891)
Tout d’abord fasciné par le mouvement Impressionniste, il se détachera vite de ce style pour orienter ses recherches picturales vers le néo-impressionnisme. ( Recherche d’une approche plus « scientifique » de l’Art.)
Il découvre ensuite – comme beaucoup de peintres de sa génération – la luminosité et les couleurs du Sud de la France.
À Collioure puis à Nice, il remarque ce qu’il appelle « La négation de l’ombre et le pouvoir d’exalter toutes les couleurs ensemble, sans en sacrifier aucune. » Ce sera la ligne forte de son style: « Le Fauvisme ».
« Matisse le fauve fait chanter les couleurs ! »
(Laurence Millet: « ABCdaire de Matisse » éditions Flammarion)

H.Matisse, sa femme et Marguerite à Collioure

Le peintre va beaucoup voyager : Italie, Algérie, Allemagne, Maroc, Tahiti … De ces voyages il ramènera dans ses pinceaux des effluves de couleurs et de lumière que l’on retrouvera dans ses tableaux.

H.Matisse : « Les marocains ». 1915
H.Matisse : « Zorah sur la terrasse ». 1912.

De ses études de dessin il va garder le goût des esquisses et des portraits. Il trouvera en sa fille Marguerite un modèle fidèle et complice dont la confiance lui permit de lâcher prise et de s’aventurer en territoires inconnus.
Cette osmose entre le peintre et son modèle fera naître des toiles parmi ses plus belles et de nombreux dessins dont certains sont montrés au public pour la première fois dans cette exposition.

  • MARGUERITE

Marguerite est née en 1894 à Paris. Son père Henri Matisse et sa mère se séparent en 1897.
Le peintre se remariera en 1898. Marguerite viendra vivre chez eux et le couple aura deux garçons.
En 1901, Marguerite, atteinte de diphtérie, doit subir une trachéotomie. Elle dissimulera sa cicatrice sous des cols montants puis un ruban noir – comme on le voit sur les tableaux de son père – jusqu’en 1920 où une seconde opération lui permettra de ne plus cacher son cou.
Immergée dans la création artistique dès l’enfance, elle s’essayera à la peinture ( elle exposera en 1925 au Salon d’Automne) puis à la création de mode, sans succès…
Elle deviendra alors l’agente de son père.
En 1943 elle s’implique dans la Résistance et sera arrêtée puis déportée en Aout 44. Elle sera miraculeusement libérée fin Aout 44.
Après le décès de son père en 1954 elle ne s’occupera plus que de la préservation et de la diffusion de ses oeuvres jusqu’à sa propre mort en 1982 à Paris.

Marguerite Matisse : « Auto-portrait » 1915
Modèles de vêtements haute couture de Marguerite Matisse.
H.Matisse : « Marguerite »
Henri Matisse : Portraits de Marguerite.
Henri Matisse : « Marguerite lisant  » 1906.
Henri Matisse : Esquisse de « Marguerite cousant » 1906.
H.Matisse : « Marguerite » 1916
H.Matisse : « Marguerite » 1916
Une salle de l’exposition, sur le thème du séjour des Matisse à Étretat, en Normandie.
H.Matisse : « Marguerite » 1918
H.Matisse : « Marguerite au ruban de velours noir » 1916
H.Matisse : « Le boudoir » Nice 1921
Marguerite ne porte plus de ruban…
Carnets de croquis d’Henri Matisse.

Avant de quitter cette superbe exposition, il ne faut pas hésiter à faire un tour à « L’Espace Famille » où – quel que soit votre âge, avec ou sans famille – vous pourrez vous amuser à vous photographier dans un tableau, dessiner des portraits « à la manière de Matisse.. », jouer aux cubes ou aux puzzles…

MUSÉE D’ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS :
11 avenue du Président Wilson
75116 PARIS
www.mam.paris.fr

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