« RONGER SON FREIN… »

« Ronger son frein »: contenir avec peine son impatience ; être dépité ; être contraint de retenir sa colère ; s’impatienter ; supporter avec peine l’inactivité ; contenir son impatience ; contenir sa colère ; retenir sa colère ; refouler en soi son dépit ; mâcher le mors…
Imaginez que vous ne puissiez exprimer votre colère… Alors quoi de mieux que de descendre de votre voiture, installer le cric, démonter une roue et vous mettre à ronger, au choix, un disque, une plaquette ou un tambour ? Une chose est sûre, en vous occupant ainsi, vous devez certainement vous calmer. Et faire plaisir à votre dentiste…
Mais cette expression datant de la fin du XIVe siècle, ce n’est pas aux véhicules motorisés qu’il faut penser, mais à la plus belle conquête de l’homme :  le cheval.
En effet, le ‘frein’ est ici le mors, cette pièce généralement métallique placée dans la bouche de l’animal et qui, reliée aux rênes, sert à le diriger.
Or, que fait un cheval qui s’impatiente en attendant le retour de son maître? il mâchouille son mors (son frein), faute de choses plus intéressantes à faire.
Dans cette métaphore, le ‘frein’ c’est ce qui bloque l’élan de celui qui aimerait bien exprimer ses sentiments. Et ‘ronger’ est associé à cette énergie contenue qui devient corrosive et mine l’intérieur. 
Cette expression pouvait aussi vouloir dire « être condamné à l’ennui », mais elle est très peu utilisée avec ce sens. Pourtant, on peut imaginer que le pauvre cheval qui attend trompe son ennui en « rongeant son frein ». 

Voilà un peu l’état dans lequel vous me trouvez aujourd’hui!
Je piaffe d’impatience, les oreilles tournées vers les déclarations sanitaires et les oeillères rivées sur les chiffres de la pandémie… La fumée me sort des naseaux quand je vois tous ces gens porter le masque sous le nez, voire pas du tout et je rue dans les brancards en pensant aux soignant.es éreinté.es qui doivent assumer l’imbécilité de tous ceux et celles qui ne pensent qu’à leur pauvre petite personne…

Attendre…

Et décider de s’en amuser!

Comme on ne peut plus entrer dans les musées, regardons les autres le faire! Voilà deux fictions très différentes:

« LA NUIT AU MUSÉE »
Fiction de Shawn Lévy, film de 2006, qui raconte les déboires d’un gardien de musée, la nuit…
Vous y retrouverez – entre autres – Ben Stiller, Robin Williams, Dick Van Dycke ( le petit ramoneur de  » Mary Poppins)
https://www.youtube.com/watch?v=fY8F6Ymg2B8

« BELPHEGOR »
Série française de 1965, en 4 épisodes de 70 mn, écrite et réalisée par Claude Barma (« Les cinq dernières minutes ») avec Juliette Gréco, Yves Rénier etc.
Un bijou de la télévision de l’époque, filmé avec finesse et où l’on sent que les comédien.ne.s prenaient un grand plaisir dans ce partage d’une intrigue tout à fait étonnante…
J’étais môme quand on regardait ça sur le poste familial, mais je ressens encore les petits frissons et j’entends mon père me rassurer:  » N’aies pas peur, c’est du cinéma! »
AllezÀ-musée vous... 🙂

VISITES VIRTUELLES…

À bientôt et… Restons prudent.e.s !

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