C’est au Musée Fabre à Montpellier (du 19 septembre au 03 janvier 2021) que l’exposition « Le Canada et l’impressionnisme, nouveaux horizons » termine sa tournée européenne organisée par le Musée des Beaux-Arts du Canada, par cette seule ville en France.
D’OTTAWA…
Le musée des Beaux-Arts du Canada, à Ottawa (la Capitale du Canada) a été fondé en 1880. Après plusieurs déménagements et aménagements, son architecture actuelle est l’oeuvre de l’urbaniste et architecte Moshe Safdie.
Ce musée abrite une très importante collection d’oeuvres passées et contemporaines d’artistes canadiens, bien sur, mais également d’artistes du monde entier: Chagall, Warhol, Dali ( « Gala et l’Angélus de Millet »… voir mon article sur Dali !), Gauguin, Klimt, Magritte, Mondrian, Picasso, Van Gogh et d’autres encore…
Avec plus de 100 œuvres par 35 artistes, l’exposition « Le Canada et l’impressionnisme. Nouveaux horizons » présente un nouveau point de vue sur l’impressionnisme dans l’art canadien. Organisée par le Musée des beaux-arts du Canada à partir d’œuvres de collections particulières et publiques, elle a entamé une tournée européenne en 2019, d’abord à Munich, puis à Lausanne, enfin à Montpellier, présentant ainsi à un auditoire international de célèbres œuvres d’art canadien.
À MONTPELLIER….
Je ne suis pas peu fière d’être LA première visiteuse de cette exposition en France, le samedi 19 septembre à 10 heures pile au musée Fabre à Montpellier!
L’exposition s’articule autour de plusieurs thèmes :
« Paris et la modernité » : Plusieurs jeunes artistes canadiens viennent à Paris suivre une formation académique et se trouvent confrontés à des courants artistiques comme l’école de Barbizon, par exemple, rencontrent des artistes français, les impressionnistes, comme Monet…
« À la campagne » : La vie parisienne n’est pas facile (déjà !) pour ces jeunes étudiants et à la fin de l’année scolaire, ils fuient vers la campagne environnante, sur les bords de Seine et du Loing… Ils découvrent la lumière particulière de ces rives et les reflets de l’eau et du soleil dans les feuillages.Certaines de leurs ouvres seront envoyées au Canada et remportent un vif succès.
« Sur les côtes françaises » : Dans la deuxième moitié du XX° siècle, certains artistes canadiens visitent les stations balnéaires normandes et bretonnes, reliées à la capitale par les nouveaux réseaux ferroviaires. Ils seront séduits par l’engouement des riches citadins pour les bains de mer, et préfèreront les scènes de plage aux reproductions des paysages.
« Jeunesse et soleil » : Il n’est pas étonnant que les peintres canadiens se passionnent pour les portraits d’enfants, à la campagne ou à la mer, tant l’enfant a toujours eu une place particulière dans la société canadienne, encore de nos jours !
« Univers féminins » : Français ou Canadiens, les impressionnistes ont donné une place nouvelle aux portraits féminins. Chez les intellectuels canadiens, la figure de l’américaine cultivée et émancipée par ses voyages en Europe devient l’incarnation de la « Nouvelle Femme », »the New Woman». Les femmes peintres sont elles-mêmes l’exemple des nouvelles ambitions féminines et des obstacles auxquels elles se heurtent.
« Nouveaux horizons » : De nombreux artistes canadiens vont pousser leur voyage en Europe vers les pays du Sud, comme l’Italie ou l’Espagne, voire l’Afrique du Nord. Mais la première guerre mondiale les obligera à rentrer au Canada.
« Retour au Canada » : Rentrés au pays, les artistes impressionnistes vont en quelque sorte porter un nouveau regard sur les paysages qui les bercent depuis leur enfance…
« La vie urbaine » : Ces impressionnistes seront vite passionnés, comme les impressionnistes français, à immortaliser les rues, les quartiers, les scènes urbaines qui sont leur quotidien.
« De l’impressionnisme au modernisme » : La première Guerre mondiale a laissé l’Europe exsangue et propulsé la jeune nation canadienne sur la scène internationale. Dans la décennie qui suit, le pays connait un développement économique et industriel spectaculaire, dont les transformations urbaines sont le reflet. Sur la scène artistique, face au conservatisme dominant émerge une nouvelle esthétique moderniste, ambitionnant de créer un art original et propre à la nation. Les Impressionnistes, et particulièrement Maurice Cullen qui depuis son retour poursuit ses explorations malgré les résistances du public, offrent un modèle de liberté esthétique aux jeunes peintres.Une nouvelle génération artistique émerge, à qui le voyage formateur en Europe permet d’assimiler les courants post-impressionnistes, l’Art nouveau ou le fauvisme. Deux groupes s’affirment en 1920 : le Groupe des Sept à Toronto et le Groupe de Beaver Hall à Montréal. (extrait du Dossier de Presse)
« Le groupe des Sept » : Vers 1910, un groupe de 7 jeunes artistes va se constituer afin de mener ensemble des recherches picturales autour de l’idée de créer un art réellement canadien, mettant en valeur les paysages enneigés, les arbres, le scintillement de la neige sur la glace, les lacs blancs etc.
Voilà pour le résumé du parcours de l’exposition, rédigé avec l’aide du superbe Dossier de Presse!
Adoptée depuis plus de trente ans par une famille Québécoise, j’avoue que j’ai été très émue tout au long de cette exposition!
J’avais déjà pu admirer certaines de ces oeuvres au musée des Beaux-Arts de Montréal, mais les voir, là « chez moi », retrouver ces paysages qui me manquent tant en ce moment où la pandémie nous éloigne un peu plus, c’était très étrange comme sensation… Je souriais derrière le masque en retrouvant les lieux connus et parcourus à Montréal ou Ottawa, peints au XIX° siècle…
J’ai été particulièrement frappée par l’évolution de la peinture de ces artistes entre Paris, les côtes françaises, le Sud de l’Europe et leur retour au Canada.
Tant en Europe le poids de la formation académique ou l’influence pesante des « maîtres » impressionnistes français donnent une certaine rigidité d’exécution et de tons à leurs oeuvres, autant celles réalisées à leur retour sont pétillantes!
Comme si, délivrés des enseignements figés, ils magnifiaient enfin à leur guise leur pays, leurs paysages, leurs concitoyens.nes! Les couleurs sont éclatantes, les reflets du soleil sur la neige ou sur la glace sont subtilement lumineux et les scènes de rues enneigées nous feraient presque sentir une baisse de la clim et on entend vraiment siffler le train qui traverse les paysages glacés!
Comme vivre au Québec, il fait bon se promener dans ces salles, passer de l’Europe au Canada, puis revenir sur mes pas pour comparer les factures, les luminosités, les cadrages!
Je tiens à noter là, la particulière gentillesse du personnel du musée qui, malgré les contraintes sanitaires qui l’oblige à maintenir le public pour éviter plus de 3/4 personnes par salles, surveiller le port du masque… Reste avenant et enjoué!
Jusqu’à la gardienne de la dernière salle avec qui j’ai échangé sur la peinture impressionniste et qui conseille aux visiteurs de monter au deuxième étage pour re-voir les collections de peintures impressionnistes du musée Fabre 🙂
Ce que j’ai fait! Grand merci à elle!
Quel délice de revoir tous ces tableaux et découvrir F.Bazille que je connaissais moins… Et pas pu m’empêcher de traverser les salles « Soulages » bien sur!
Ne manquez sous aucun prétexte cette exposition sur Les Impressionnistes Canadiens et profitez-en pour visiter ( ou revisiter) ce très beau musée qu’est le Musée Fabre.
Avant de quitter le musée, entrez donc dans la petite librairie, trésor de richesses et de découvertes! Livres, affiches, cartes, jeux etc.
Le professionnalisme de Lucile ( et de ses collègues) vous convaincra à jamais de boycotter « À ma zone »!
La librairie « Sauramps au Musée » est ouverte aux mêmes horaires que le Musée Fabre.
Musée FABRE:
39 bd Bonne Nouvelle à Montpellier ( après l’Esplanade) Tel:0467148300
L’exposition » Le Canada et l’impressionnisme. Nouveaux horizons » est installée jusqu’au 3 janvier 2021. Du mardi au dimanche de 10h à 18h. Fermé les lundis. Plein tarif: 8 euros ( beaucoup de réductions possibles)
Audio guide: 3 euros.
En vous connectant: https://fabre.montpellier3m.fr
vous accédez à la plateforme: « Fabre dans mon canapé ».
À Montpellier, proche du Musée Fabre, découvrez LA NEF:
Chapelle de la Visitation
41 rue de l’Université, qui propose jusqu’au 31 Octobre la très intéressante exposition: « Esprit Tatouage » du mardi au samedi de 10h à 13 h et de 14h à 18 h. Entrée libre.
À Ottawa, ne manquez pas de passer une journée au Musée canadien de l’Histoire, si vous devez séjourner dans ce beau pays! Cette immersion vous laissera un souvenir incroyable et vous permettra d’apprécier la richesse de l’histoire du Canada.
ET VOUS SAVEZ QUOI?
Le Musée des Beaux-Arts de Montréal présente en ce moment une exposition : « PARIS AU TEMPS DU POST-IMPRESSIONNISME, SIGNAC ET LES INDEPENDANTS »
https://www.mbam.qc.ca/fr/expositions/paris-au-temps-du-postimpressionnisme-signac/